L’aurelha de lebre

Cette bourrée est jouée à l’accordéon par Jean Linard, enregistré à La Granoustie dans le cantal par José Dubreuil au mois d’avril 1990. l’aurelha de lèbre accordéon Cet air de bourrée est particulièrement connu et répandu de nos jours, on peut même le considérer comme un standard. Au lieu de comparer cette version à d’autres interprétées par différents musiciens, nous allons plutôt nous arrêter sur quelques détails à première vue infimes, mais qui montrent à quel point l’appropriation d’une mélodie tient à peu de choses, mais ô combien importantes. Jetons un coup d’oeil à la partition : On voit et …

Il était une fois … (2/3)

« Ho bin ça c’est trop fort alors ! dit Jacquot, ils sont bien gentils, mais comment va t’on faire pour les trouver ces gars là ?! »  « A mon avis, répondit Le Marlou, le mieux serait qu’on essaie de trouver les Iblis en 1490, juste avant qu’ils ne fassent trembler la terre. Là, on leur vole la boîte et la massue et après on verra bien… qu’est-ce que vous en pensez ? »  Cela semblait terriblement risqué, mais après tout, ils n’avaient aucune autre indication. Les trois amis s’avancèrent donc vers la porte et, tout en prononçant à …

Le vacher qui dansait

A cette période, je dormais sous l’escalier, je m’étais confectionné un genre de niche étroite mais chaleureuse. Un nid pour moi et non pas un tas de vieilles couverture comme certains en grand manque de jugement se plaisaient à le dire. L’escalier était appuyé au mur et montait à ce qui tenait lieu de salon. C’était un bel escalier de beau bois, du bois de pays, travaillé à la main par des outils d’avant, pas des outils qui se branchent et semble avoir inventé le travail facile et rapide, non, de ceux que l’homme fait plus que guider. L’artisan instaure …

Il était une fois … (1/3)

Je me souviens de cette soirée comme si c’était hier. Nous étions, mon grand-père et moi, tous les deux auprès du feu à contempler dans un silence que seul le murmure de la combustion rompait, la danse des flammes composant une harmonie de teintes chaleureuses, tantôt bleues, oranges et rouges dans l’âtre protecteur. Plus que tout, j’aimais et je chérissais ces instants tout à la fois figés et éphémères dans l’intimité du Cantou. Mon pépé, c’est ainsi que je le nommais, après avoir débarrassé la table du dîner me disait toujours : « Allons mon petit, va donc profiter du …

Danseurs de bourrées

Clémence Cognet, Eric Desgrugillers, Jacques Puech et Cyril Etienne, quatre jeunes musiciens/danseurs des Brayauds (Saint-Bonnet-Près-Riom), témoignent de leur pratique de la bourrée.

Film produit par l’ANCT Gannat
Réalisé par l’AMTA

D’ailleurs c’est ici ou la dualité de l’être – 6/6

  Scène 6   PATTE FOLLE – (Des coulisses.) Ça fait deux jours que je n’entends rien, plus de musique, plus rien… Pourvu que je n’arrive pas trop tard. (Il rentre sur le plateau et s’assied à la place de Main à la retourne.) Mais pourquoi tu ne m’as pas attendu ? D’autant que j’avais une bonne nouvelle avec moi. Tu te rappelles de la question en suspens qui me bloquait sur place, m’empêchant de rentrer ? Tu te rappelles de ma fermière ? Eh bien elle arrive, elle est là demain ou après-demain. Elle est venue pour ne jamais repartir. Main à …

D’ailleurs c’est ici ou la dualité de l’être – 5/6

Scène 5 Éclairage sur celui qui parle. PATTE FOLLE – C’est bien la première fois que je prends la route sans conviction. De travailler pour gagner sa vie, ça aide. J’ai l’impression de partir comme si j’allais faire un pèlerinage en tournant le dos à Saint-Jacques-de-Compostelle, alors que je vais dans le nord creuser au plus profond de ma mine, dans les dédales de ma raison d’être. La route est longue. Et vendre des parapluies sous la pluie, quelle drôle d’idée. Allez, je marche et j’accélère le pas sinon je me couche sur le bas côté et j’attends l’été pour …

D’ailleurs c’est ici ou la dualité de l’être – 4/6

Scène 4  A sa place, Main à la retourne joue des airs de danse à l’accordéon. Entre Patte folle.  PATTE FOLLE – Mais c’est qu’il arriverait même à me faire danser cet animal ! Alors là, tu m’épates.  MAIN A LA RETOURNE – (S’arrêtant de jouer.) Et voilà le travail ! Mon vieux cette fois, c’est parti. Je joue, et pas que pour moi, j’ai un public ; une nouvelle vie, je n’en crois pas mes yeux. Pour tout te dire je me sens un autre homme et tout ça, grâce à toi.  PATTE FOLLE – Grâce à moi… Celle-là, c’est la meilleure ! …

D’ailleurs c’est ici ou la dualité de l’être – 3/6

Scène 3   Lumière sur Main à la retourne qui joue du diato, qui chante et qui joue en chantant… MAIN A LA RETOURNE – La musique lorsqu’elle est jouée, c’est pareil pour le chant, on croit que finie la résonance des sons elle s’efface de l’air et de la mémoire, tombe sur nos godasses et roule dans le caniveau en de microscopiques nuées. Eh bien pas du tout. Ce n’est pas ce qui se passe. La musique c’est comme la peinture ou la sculpture, elle reste suspendue dans l’air, accrochée aux arbres, contre les herbes, les pierres, et elle …