Maringues vue par Gilles Recoque

Découvrez la ville de Maringues, vu par Gilles Recoque, président de l’association de sauvegarde des Tanneries de Maringues et ambassadeur du Pays Riom-Limagne.

Portrait vidéo réalisé dans le cadre de notre projet « Ambassadeurs de terrritoire » par l’Office de Tourisme Riom-Limagne et l’Agence des Musiques des Territoires d’Auvergne, soutenu par le Conseil Régional d’Auvergne et le fond européen FEADER, dans le cadre du programme Leader du Pays Vichy-Auvergne.

Retrouvez plus d’informations sur Maringues sur www.tourisme-riomlimagne.fr

Ils étaient neuf

  Cet après-midi personne n’avait pensé enlever les taches des sept vaches qui créaient une dernière barrière avec l’éternelle énigme qui se tapit au fonds des bois. L’herbe était, dans une deuxième naissance, toujours doublée dans cet exercice qui consiste à se rapprocher le plus vite du ciel par les fleurs de pissenlits et les pâquerettes -qui semblent avoir résolu le mystère de la salamandre : Plus on les coupe, plus belles  elles  sont le lendemain, ouvertes au soleil à qui elles rendent un éternel hommage en donnant sa couleur à leur cœur d’étamine. Tout est doux et le corps peut …

Tournebride

Dominique Manchon, pianiste et cabrettaire, nous fait découvrir « Tournebride » une bourrée extraite de l’album « En tornar* » qu’il a enregistré avec Yves Cassan à la cabrette. 05 Piste 5 Peux-tu nous présenter ce morceau « tournebride » ? C’est une bourrée à 3 temps que j’ai composé en m’inspirant du style des bourrées de Haute-Auvergne. Il m’importait que ce morceau soit jouable à la cabrette, que la mélodie se développe donc sur un ambitus réduit (1 octave et 1 tierce mineure). L’autre paramètre incontournable était celui de la dansabilité du morceau : il fallait qu’il ait une bonne cadence, qu’il donne envie de danser. …

Jean, p’tit Jean

Cette chanson drôle est interprétée par Marcel-Emile Gourbeyre du Mas de Bertignat, enregistré par José Dubreuil et Sylvie Berger le 3 novembre 1987. https://amta.fr/wp-content/uploads/2013/03/ENQ0082_01-Jean-p’tit-Jean.mp3 Il s’agit d’une version d’une chanson répandue sur tout le territoire francophone, et que l’on retrouve couramment dans le Massif central. Aujourd’hui, la moralité douteuse des paroles ferait dresser les cheveux de plus d’une tête. Mais nous pensons, ceux qui fréquentent assidûment et quotidiennement ces chansons, qu’il ne faut surtout pas les prendre au mot.   Les chansons sont les exutoires des peurs, des excès, de l’immoralité. Elles sont aussi l’occasion de rire de tout, de …

Trois Plateaux

Entretien avec François Breugnot autour de la suite de bourrées qu’ils ont enregistrés avec Cyril Roche sur leur disque Sauvage Central. https://amta.fr/wp-content/uploads/2013/02/03-3-plateaux-Calarem-calarem-pas-Trad-Artense-Bourrée-à-Chandezon-Trad-Cezallier-Cantagal-.mp3   Pourquoi ce titre, 3 plateaux ? Pourquoi ces morceaux en particulier ? Il s’agit d’une suite de 3 bourrées, chacune venant d’un plateau du Massif Central. La première, « Calarem, calarem pas » était jouée par Joseph Perrier en Artense, la seconde nous vient du Cézallier (« Bourrée à Chandezon »), et la dernière, « Cantagal », arrive tout droit de l’Aubrac. « Calarem calarem pas » a été choisie car je me suis rendu compte qu’il était intéressant de détourner le climat harmonique de ce morceau. https://amta.fr/wp-content/uploads/2013/02/04-Calarem-calarem-pas-B3T-J.PERRIER.mp3 La version jouée …

Les bourrées de Benoît Fafournoux

Voici, pour cette semaine, non pas une mélodie mais six! Ces bourrées sont jouées par Benoît Fafournoux à l’accordéon diatonique, enregistré par José Dubreuil et Sylvie Berger au début des années 1990 à La Barlande, près d’Olliergues dans le Puy-de-Dôme. Commençons par la première : https://amta.fr/wp-content/uploads/2013/01/ENQ0142_01-bourrée-B3.mp3 Cette bourrée porte un phrasé bien spécifique avec une accentuation sur la première note après la levée : c’est un temps fort qui sert de ressort à la mélodie, celle-ci « retombant » sur une note appuyée et allongée à la mesure suivante (toujours sur un temps fort). Cette alternance « rebond-réception » du phrasé rythme comme une …

Quel sourire…

  Tes joues gonflées, tes yeux plissés… Ta douce peau si jeune, jusqu’à tes petites phalanges potelées… Maman t’avait elle-même confectionné le vêtement qui t’enveloppait le haut du corps, laissant tes genoux afficher leur courbe parfaite, tes genoux immaculés de toute plaie jusqu’alors. Nous n’avions pas peur que tu tombes et je pense que nous n’avions pas à nous en inquiéter. Ce cheval de bois semblait te prémunir de toute chute, à vrai dire il était tout à fait banal, malgré qu’il eut chez toi un impact hors du commun. Pourquoi cet animal en bois te sembla si miraculeux ? Certes …

Bourrée de bourrées

Cette bourrée est joué par un accordéoniste du pays de Mauriac, qui est resté anonyme, et qui a été enregistré le 1er avril 1990 par Jean-Claude Rocher et José Dubreuil. bourrées La polysémie du mot « bourrée » prend tout son sens ici. Ce mot désigne à la fois la danse emblématique et multiforme du Massif central, mais aussi un morceau de musique, un élément de répertoire sur lequel s’effectue cette danse. Ce mot désigne également de façon métonymique le rythme bien reconnaissable commun à ces mélodies et à cette danse.  Ici, le musicien joue « une bourrée » (rythme), permettant de danser « la …

Pierre la Piaille

« – Je vous jure ! Il répétait inlassablement ces trois mots, comme pour relancer sans cesse le moteur de sa logorrhée. C’était une sorte de tampon verbal, qui avait dans sa folie une grande valeur officielle, presque institutionnelle. C’était un certificat, en bonne et due forme, et pour accentuer sa bonne foi il insistait lourdement sur le « r » final qu’il roulait non sans un plaisir évident. « – Je vous jure ! Pierre La Piaille jurait pour tout. Il vous jurait que les chevaux ne dorment jamais, il vous jurait que son oncle avait été ministre, que la soupe, même chaude, est toujours …

Nous

  Je suis le frère de ma sœur et moi, la sœur de mon frère – Je suis le plus jeune des deux. Durant toute mon existence, je n’ai cessé d’admirer ma sœur. Elle était magnifique et l’attention qu’elle me portait me comblait. Nous avions des conversations sans fin sur tous les sujets et son point de vue éclairait mes interrogations, donnait du sens à mes doutes et créait une confiance face à laquelle j’étais sans nul doute démuni. Elle avait cette force tranquille que certaines femmes ont par nature, une assurance et une détermination sans limite qui en faisait …