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qu’un paure poema
farjaron las ventanas ?
Esmai es rei enclau
e sol le fat esparnha

de las gremas la sau
non sabon pus recetta
los uelhs marfes, escorchats
de tot ‘quel bon massacre

qu’una aiga par lavar
le sang dins las memoeiras
entre totas plueias
que pot donnar le ciau ?

de mòrt semenar granas
jujatz mas la meison !
par cusinar le monde
la paur, marrida lenha !

çaï le curios teatre
fialar sabrut en desviradas
dreiça en parolas
de parets invesiblas

decha en la realitat
de parets bien vesiblas
totas minutas son a tombar

aitau un pople s’esvanis
hasir raubant tot sen
dins le pieger daus silencis

vertat contra vertat
montera la colera
hasir, pelha de bòsc

quel pauvre poème
composerons les vents?
Emoi est roi reclus,
que seul le fou épargne.

du sel des larmes
ne savent plus recette,
les yeux gourds, écorchés,
de tout ce bon massacre.

quelle eau pour laver
le sang dans les mémoires,
entre toutes les pluies
que peut donner le ciel?

de mort, semer les graines
jugez seulement la moisson!
pour cuisiner le monde,
la peur, maudit bois de chauffe!

ici le curieux théâtre,
tissage savant en détournements,
dresse en paroles
des murs invisibles.

défaut dans la réalité
des murs bien visibles
tombent à toute minutes.

ainsi un peuple s’évanouit,
Haine emportant tout sens,
dans le pire des silences.

vérité contre vérité
montera la colère
haine, funeste bois