Jeannette Remise

L’Aubrac était là, intact avec sa pluie de rochers disposés sur l’herbe par une main d’artiste dont certains furent mis en mur et d’autres en d’insolites amoncellement où l’œil des Hommes a dû s’y arrêter pour d’étranges prières. L’Aubrac est toujours là dans ma mémoire, mémoire de celui qui a eu la chance de la rencontrer comme on rencontre un être exceptionnel, petite femme où l’humanité avait posé son essence et qui donnait en échange cette paix inestimable que l’on cherche tous pour être en harmonie avec soi-même. Elle incarnait par sa présence la joie et le plaisir de vivre, …

Deux frères

Ce sont deux frères de leur pays sont Ce sont deux frères. Le haut de leurs calebasses est protégé de casquette et de béret. Leurs cols sont serrés de cravate et de veste attachée. Leurs poches pleines de mains cachées. Leurs visages traversés d’un sourire non forcé. Le bas de leurs corps planté large sur des bustes étriqués. Leurs braguettes quasi fermées sur des oiseaux déchlorophyllisés. Ce sont deux frères dans leur pays resteront. Ce sont deux frères. Dieu est encore trop petit pour peser sur le monde. André Ricros

Je laboure…

Je laboure une terre d’outre connaissance où lui gratter le dos est un moyen efficace d’être au monde dans la lancinance de ces gestes de labour, s’appuyant les uns contre les autres pour que la terre change de couleur et donne à celui qui marche derrière la charrue une notion presque exacte de la puissance et de l’humilité que peuvent et doivent avoir les hommes sur leur environnement. Je laboure face à cette butte étrange de forme où les vieux, les bien plus vieux disaient qu’il y fut érigé château et tombes alors que quelques arbres irrévérencieux ont, malgré le côté …

Mazurka glissée

Cette mazurka est interprétée par Léon Mazière, violoneux de Terret (Blesle, 43), enregistré par Emmanuel Lazinier, Jean-François Dutertre et Jean-Loup Baly, en août 1973. Léon Mazière était un violoneux très prolixe, et particulièrement attaché à la cadence et à l’efficacité de ses morceaux. Il avait deux particularités, l’une véritable et l’autre légendaire. La véritable, c’est nous qui l’affirmons : pour chacun de ses morceaux, ou presque, Léon Mazière avait des paroles et connaissait une version chantée, parfois très différente de l’instrumentale. La légendaire, c’est le violoneux lui-même qui l’évoque : il aurait fait danser un chien ! En effet, la cadence est …

Concerts et spectacles à La Godivelle puis Brion

Samedi 14 juin 2014 – Concerts et spectacles à La Godivelle puis Brion

Retour en image sur la journée du samedi organisée, dans le cadre de [MC] l’Evenementpar l’AMTA et l’ANCT avec l’aide très précieuse des mairies de Compains et de la Godivelle, d’Ardes Communauté, de la communauté de communes du Massif du Sancy ainsi que le Parc Naturel Régional des Volcans d’Auvergne

Éloge de la pomme de terre

Je voudrais ici faire l’éloge de la pomme de terre car Alain Gibert lui attribuait de grandes vertus et une place très particulière dans son potager. Tout d’abord, mettre l’accent sur le fait que cette tubercule est courageuse car plongée seule dans des terres inconnues, elle se débrouille et se multiplie. Le deuxième point consiste à honorer ses formes souples, rebondies et généreuses, revêtant pour les circonstances des couleurs pouvant aller du sable au rose, en passant par le mauve comme la violette du Puy. Au passage, n’oublions pas sa générosité car sans elle, nous ne serions peut-être pas là, …

« Randonnée imaginante »

Samedi 14 juin 2014 – « Randonnée imaginante » de Brion à la Godivelle

Retour en image sur la randonnée du samedi organisée, dans le cadre de [MC] l’Evenementpar l’AMTA et l’ANCT avec l’aide très précieuse des mairies de Compains et de la Godivelle, d’Ardes Communauté, de la communauté de communes du Massif du Sancy du Conseil Général du Puy-de-Dôme ainsi que le Parc Naturel Régional des Volcans d’Auvergne

Un homme à la mer

Le 4 septembre 1938, Albert quitte Aurillac avec sa jeune épouse pour aller voir la mer. Ils ne furent pas installés qu’Albert voulu à tout prix en cette journée encore estivale plonger son corps tout entier dans cette eau tiède et calme de la Méditerranée. Ne sachant pas nager, il ne s’éloigna pas du bord, mais voulant à tout prix que sa femme fixe ce moment inoubliable que représentait la rencontre d’un Auvergnat avec une masse d’eau s’étendant jusqu’à l’horizon, il partit aux limites de perdre pied. Jusque-là, tout se passait bien, comme l’atteste le premier cliché. Sur la pointe …