Je laboure…

Je laboure une terre d’outre connaissance où lui gratter le dos est un moyen efficace d’être au monde dans la lancinance de ces gestes de labour, s’appuyant les uns contre les autres pour que la terre change de couleur et donne à celui qui marche derrière la charrue une notion presque exacte de la puissance et de l’humilité que peuvent et doivent avoir les hommes sur leur environnement. Je laboure face à cette butte étrange de forme où les vieux, les bien plus vieux disaient qu’il y fut érigé château et tombes alors que quelques arbres irrévérencieux ont, malgré le côté …

Mazurka glissée

Cette mazurka est interprétée par Léon Mazière, violoneux de Terret (Blesle, 43), enregistré par Emmanuel Lazinier, Jean-François Dutertre et Jean-Loup Baly, en août 1973. Léon Mazière était un violoneux très prolixe, et particulièrement attaché à la cadence et à l’efficacité de ses morceaux. Il avait deux particularités, l’une véritable et l’autre légendaire. La véritable, c’est nous qui l’affirmons : pour chacun de ses morceaux, ou presque, Léon Mazière avait des paroles et connaissait une version chantée, parfois très différente de l’instrumentale. La légendaire, c’est le violoneux lui-même qui l’évoque : il aurait fait danser un chien ! En effet, la cadence est …

Concerts et spectacles à La Godivelle puis Brion

Samedi 14 juin 2014 – Concerts et spectacles à La Godivelle puis Brion

Retour en image sur la journée du samedi organisée, dans le cadre de [MC] l’Evenementpar l’AMTA et l’ANCT avec l’aide très précieuse des mairies de Compains et de la Godivelle, d’Ardes Communauté, de la communauté de communes du Massif du Sancy ainsi que le Parc Naturel Régional des Volcans d’Auvergne

Éloge de la pomme de terre

Je voudrais ici faire l’éloge de la pomme de terre car Alain Gibert lui attribuait de grandes vertus et une place très particulière dans son potager. Tout d’abord, mettre l’accent sur le fait que cette tubercule est courageuse car plongée seule dans des terres inconnues, elle se débrouille et se multiplie. Le deuxième point consiste à honorer ses formes souples, rebondies et généreuses, revêtant pour les circonstances des couleurs pouvant aller du sable au rose, en passant par le mauve comme la violette du Puy. Au passage, n’oublions pas sa générosité car sans elle, nous ne serions peut-être pas là, …

« Randonnée imaginante »

Samedi 14 juin 2014 – « Randonnée imaginante » de Brion à la Godivelle

Retour en image sur la randonnée du samedi organisée, dans le cadre de [MC] l’Evenementpar l’AMTA et l’ANCT avec l’aide très précieuse des mairies de Compains et de la Godivelle, d’Ardes Communauté, de la communauté de communes du Massif du Sancy du Conseil Général du Puy-de-Dôme ainsi que le Parc Naturel Régional des Volcans d’Auvergne

Un homme à la mer

Le 4 septembre 1938, Albert quitte Aurillac avec sa jeune épouse pour aller voir la mer. Ils ne furent pas installés qu’Albert voulu à tout prix en cette journée encore estivale plonger son corps tout entier dans cette eau tiède et calme de la Méditerranée. Ne sachant pas nager, il ne s’éloigna pas du bord, mais voulant à tout prix que sa femme fixe ce moment inoubliable que représentait la rencontre d’un Auvergnat avec une masse d’eau s’étendant jusqu’à l’horizon, il partit aux limites de perdre pied. Jusque-là, tout se passait bien, comme l’atteste le premier cliché. Sur la pointe …

Qui a fait la photo ?

De prime abord, à la vue de cette image, l’on peut imaginer que l’homme au chapeau venu voir ses parents à Mozac en cette année inoubliable de 1953 demande à son amie, ou peut-être à sa femme, de fixer cet instant où il peut montrer à quel point il est fier de lui. D’ailleurs, à ce propos, les léopards ne pondant pas des limaces, le père a semble-t-il gardé cette magnifique opinion de lui-même, signe sans nul doute atavique, de cette famille. La mère, quant à elle, arbore une autre attitude, où ses mains et son visage renforcent une humilité …

La caille et la délaissée

Ces deux chansons sont interprétées par Eugénie Delterme , enregistrée à Polminhac dans le cantal à la fin des années 1970 par André Ricros et Eric Montbel, lors d’une enquête concernant Antoine Bouscatel, le cabrettaire. Cette chanteuse est en effet sa nièce et en semble très fière ! Elle affirme que Bouscatel lui-même jouait à la cabrette ces chansons, car elle les tenait de sa grande tante (la mère de Bouscatel) avec qui elle a vécu et qui chantait tout le temps. Elle disait : « ieu cantarai jusca que ieu crevarai » (je chanterai jusqu’à ce que je meure). Ecoutons « la délaissée » : Cette chanson …