36- Les Passeurs -Dans un écrin
La voiture fut abandonnée au bord de la route. Les instruments sortis du coffre, les deux compagnons s’enfoncèrent dans le chemin qui n’était praticable qu’à pied ou par un attelage d’ovins possédant parfaitement le sens de l’équilibre au vu des fondrières que le ravinement des eaux avaient réalisées dans les parties sablonneuses du parcours. Avalé par la pente, le sentier s’accrochait inexorablement aux bruyères qui tenaient une terre fine déposée sur les couches de schistes constituant le socle du paysage. Au sortir d’un petit bois de bouleau, des prairies d’une douceur enfantine apparurent bordées par des fruitiers maintes fois centenaires …