10ème Edition « Les Nuits Basaltiques »

Pour leur 10ème anniversaire, « Les Nuits Basaltiques » vous réservent une fois encore des soirées mémorables, où la musique et la danse ne s’éteignent qu’aux petites heures du matin. L’accent est mis sur une programmation de qualité, reflet de la vitalité de la scène trad française, et sur la convivialité : habitués des musiques traditionnelles ou curieux avides de découverte culturelle, le festival saura vous convaincre que la musique de nos territoires est loin d’être dépassée, mais festive et inventive.     Soirée d’ouverture – 18h, Théâtre du terroir Mercredi 30 Juillet : « La Petite République des Herbeaux » par la Compagnie Latituds. Une fable comique …

Deux frères

Ce sont deux frères de leur pays sont Ce sont deux frères. Le haut de leurs calebasses est protégé de casquette et de béret. Leurs cols sont serrés de cravate et de veste attachée. Leurs poches pleines de mains cachées. Leurs visages traversés d’un sourire non forcé. Le bas de leurs corps planté large sur des bustes étriqués. Leurs braguettes quasi fermées sur des oiseaux déchlorophyllisés. Ce sont deux frères dans leur pays resteront. Ce sont deux frères. Dieu est encore trop petit pour peser sur le monde. André Ricros

Je laboure…

Je laboure une terre d’outre connaissance où lui gratter le dos est un moyen efficace d’être au monde dans la lancinance de ces gestes de labour, s’appuyant les uns contre les autres pour que la terre change de couleur et donne à celui qui marche derrière la charrue une notion presque exacte de la puissance et de l’humilité que peuvent et doivent avoir les hommes sur leur environnement. Je laboure face à cette butte étrange de forme où les vieux, les bien plus vieux disaient qu’il y fut érigé château et tombes alors que quelques arbres irrévérencieux ont, malgré le côté …

Un homme à la mer

Le 4 septembre 1938, Albert quitte Aurillac avec sa jeune épouse pour aller voir la mer. Ils ne furent pas installés qu’Albert voulu à tout prix en cette journée encore estivale plonger son corps tout entier dans cette eau tiède et calme de la Méditerranée. Ne sachant pas nager, il ne s’éloigna pas du bord, mais voulant à tout prix que sa femme fixe ce moment inoubliable que représentait la rencontre d’un Auvergnat avec une masse d’eau s’étendant jusqu’à l’horizon, il partit aux limites de perdre pied. Jusque-là, tout se passait bien, comme l’atteste le premier cliché. Sur la pointe …

Qui a fait la photo ?

De prime abord, à la vue de cette image, l’on peut imaginer que l’homme au chapeau venu voir ses parents à Mozac en cette année inoubliable de 1953 demande à son amie, ou peut-être à sa femme, de fixer cet instant où il peut montrer à quel point il est fier de lui. D’ailleurs, à ce propos, les léopards ne pondant pas des limaces, le père a semble-t-il gardé cette magnifique opinion de lui-même, signe sans nul doute atavique, de cette famille. La mère, quant à elle, arbore une autre attitude, où ses mains et son visage renforcent une humilité …

Ciné-Rencontres avec Christian Rouaud, en partenariat avec Plein Champ et l’AMTA

Ciné-Rencontres avec Christian Rouaud, réalisateur du film AVEC DEDE (Au chant de sa sirène bombarde, Dédé nous entraîne dans ses filets musicaux. Un documentaire bretonnant, juste et mélodieux, résonnant d’humanité. Avoir-alire .com, par le réalisateur de TOUS AU LARZAC) Avec Dédé Bande annonce : http://www.avecdede-lefilm.com Un documentaire de Christian Rouaud France, 2009, 1H20 Synopsis : Les mots se bousculent dans sa bouche, les objets lui résistent, il est encombré de son grand corps, mais il avance, avec une énergie communicative.C’est Dédé Le Meut, sonneur de bombarde virtuose, amoureux de la langue bretonne, de la musique, de l’humanité. Généreux, fantasque et burlesque tout …

Barbat ou Buissière ?

Ecrire équivaut à revenir sur les lieux d’un crime. Mais, quel crime ? Par contre, j’aimerais savoir qui ai-je pu tuer pour ressentir une telle culpabilité. Ne pouvant pas élucider cette énigme, le simple fait d’être persuadé de mon implication et de ma responsabilité devrait suffire à m’en convaincre.  Pourtant là, n’était pas le sujet. Il s’agit en fait, au fort de l’été 1943, de suivre mais surtout d’identifier six jeunes gens répondants aux noms de Rigaud, d’Hérault, de Barbat, de Chevalier, de Bussière et pour une seconde fois de Barbat, qui, après avoir posé sur les marches d’un perron au …

Pourquoi ?

En juillet 1942, à peine sorti de l’instabilité de la bipédie, on lui offre un vélo et dans sa barboteuse sans autre garantie que son devoir d’y parvenir, on lui demande de se propulser sans roulettes et sans mains tenant la selle. Sur ses deux premiers clichés, l’enfant, à mi-chemin entre le bonheur d’avoir un deux-roues à sa dimension, va se lancer sous la pression de son environnement familial.     –        Si tu veux devenir un homme mon fils, il te faut prendre des risques et peu importe que tu ternisses l’éclat de tes chaussettes ou de tes chaussures, …