Les Complaintes Criminelles : un patrimoine révélé par Jean-François « Maxou » Heintzen

Jean-François « Maxou » Heintzen, docteur en histoire, joueur de vielle et de cornemuse à la Chavannée et Président du CdMDT03,  nous gratifie d’une nouvelle base de données, un gigantesque centre de ressources en ligne en ce qui concerne les complaintes criminelles en France : https://complaintes.criminocorpus.org/ . Le travail colossal de « Maxou » sur ces éléments de l’histoire culturelle de nos territoires, à la croisée de l’écrit et de l’oral, témoigne d’un trait d’union entre les histoires patoisées aux veillées d’hier et le fleurissement actuel des séries télévisées aux scénarios « inspirés de faits réels », pour toujours plus de frissons… Peux-tu nous rappeler ce qui …

ZOOM: « Kabbak » en résidence au 109 à Montluçon

Découvrez le nouveau trio « Kabbak », formé autour des compositions de la cabrettaïre Sandrine Lagreulet, en résidence au 109 à Montluçon. Hervé Capel (Duo Artense, Triptype, Soumailles…) et Ernest Bergez (Sourdure) complètent cette formation qui compte bien renouveler le mythique duo cabrette/accordéon de Haute-Auvergne.

Soirée « Paroles du Mézenc » à Freycenet-La-Tour

Là haut dans ce pays où la burle siffle entre les maisons, sonne comme une langue commune  parlée, partagée, bavardée par tous et toutes, l’équipe de l’Amta et celle du CdMDT43 (Centre Départemental des Musiques et Danses Traditionnelles de Haute-Loire) se sont immiscées dans le quotidien des villages. Dans le cadre d’un projet de valorisation du Patrimoine Culturel Immatériel porté par la Communauté de Communes Mézenc-Loire-Meygal, le Pays du Velay et le Conseil Départemental de la Haute-Loire, un film documentaire intitulé « Paroles du Mézenc » devrait voir le jour. Vendredi 03 Novembre, nous vous en présenterons une étape de travail, un …

A José Roux

Un intellectuel de la cabrette a disparu en la personne de José Roux.

Fortement inscrit dans son temps, il fût tout au long de sa vie sensible à la nouveauté, tout en entretenant un rapport étroit avec son histoire. Naviguant entre oralité et écriture, il parcourra le sud du Massif Central à la tête de son orchestre au sein duquel il ne manqua pas de laisser une place importante à la cabrette. C’est par l’intermédiaire de son père qu’il découvre Jean-Marie Valadier, un des seigneurs des bals musette, réfugié à Figeac après une existence parisienne tumultueuse (voir ouvrage Bouscatel[1]).

André Vermerie, Louis Rispal et José Roux

Dans cette mouvance, Martin Cayla, toujours implanté dans la capitale le prendra sous son aile. Avec le temps la cabrette occupera une place privilégiée dans l’esprit de José Roux.
Il renforça sa passion et participant à de nombreux concours (De Paris à Aurillac), il parvint à décrocher les premières places. Sa carrière de musicien lui permit de remplir sa mémoire de milliers de souvenirs qu’il prenait plaisir à évoquer. Pour qu’il subsiste une trace de son parcours, il confia sa collection de cabrette au MuPop de Montluçon et il enregistra des disques pour fixer des répertoires qu’il jugeait devoir être préservé. Dans ces enregistrements, où la cabrette est à l’honneur, l’on peut aujourd’hui entendre son jeu d’une grande justesse où quelques ornements resteront sa signature stylistique, tels ceux qu’il employait sur le mi d’un pied de cabrette en do. Ayant été associé à la production de ses derniers disques, je peux affirmer que José Roux va nous manquer pour son amitié et le regard d’une grande lucidité qu’il portait sur le monde.

José que d’Antoine Bouscatel à aujourd’hui, tous les joueurs de cabrette te saluent.

André Ricros

[1] Ouvrage « Bouscatel », Le Roman d’un Cabretaire