GOÉMON
Marie MONTARNAL – Octobre 2014 Solstice d’hiver, ciel lourd, la nuit de l’ankou monte des flots. Un promeneur ordinaire se perdrait sur cette terre aride, mais lui, il sait où il va. Le grondement des galets mêlé au murmure obsédant du ressac le guide. Il traverse la dune à pas lents, déterminé. Le ciel s’obscurcit davantage, pas une âme vivante à la ronde, pas même l’ombre d’un chien errant ou d’un renard affamé. L’ankou les a fait fuir. Il avance, il va à sa rencontre, il sait qu’elle est là. Elle rôde sur la lande, sur la grève, à fleur …