BP 43 [INACTIF]

Biographie artistique : BP43 c’est en premier lieu un groupe de jeunes et la rencontre entre Matthieu Besson et Florent Paulet, issus tous deux du milieu des musiques traditionnelles d’Auvergne. Viennent s’ajouter au duo un bassiste, Fabien Chalaye, puis Florian Costanzo à la batterie. Une envie commune, celle de faire danser les gens sur un répertoire du Centre France, réussir à créer un moment de convivialité sur une piste de danse et faire en sorte que l’auditeur ait autant de plaisir à danser qu’ils en ont à jouer … bref se mettre au service des musiques traditionnelles ! Au fil des …

Il était une fois … (3/3)

Ils revenaient donc en leur « époque » !             – Tu vois mon petit, le seul endroit où nous étions sûrs de trouver des instruments suffisamment puissants pour vraiment faire du mal aux Iblis, c’était chez Lulu ! Son père était musicien. Les soirs de fêtes ou de bals, pour arrondir les fins de mois, il faisait danser les gens en échange d’une pièce par chanson choisie. On savait donc que chez lui on trouverait facilement une cabrette, un accordéon et une vielle à roue ! Tu te demandes pourquoi on est rentré le 4 juillet, et bien parce qu’on savait qu’on serait bien …

PAULET Florent

Florent Paulet commence l’accordéon diatonique à l’âge de 8 ans et suit les cours de Yves Becouze (enseignant au CRD du Puy en Velay). Baigné depuis toujours dans l’ambiance des bals traditionnels et après 9 ans d’accordéon diatonique, il se lance dans l’apprentissage de la cornemuse 16 pouces au CRD du Puy. Quelques année plus tard le voici sur la voix des études spécialisées en musiques traditionnelles et prépare actuellement un DEM ( Diplôme d’Études Musicales ) à Limoges.

Il était une fois … (2/3)

« Ho bin ça c’est trop fort alors ! dit Jacquot, ils sont bien gentils, mais comment va t’on faire pour les trouver ces gars là ?! »  « A mon avis, répondit Le Marlou, le mieux serait qu’on essaie de trouver les Iblis en 1490, juste avant qu’ils ne fassent trembler la terre. Là, on leur vole la boîte et la massue et après on verra bien… qu’est-ce que vous en pensez ? »  Cela semblait terriblement risqué, mais après tout, ils n’avaient aucune autre indication. Les trois amis s’avancèrent donc vers la porte et, tout en prononçant à …

Il était une fois … (1/3)

Je me souviens de cette soirée comme si c’était hier. Nous étions, mon grand-père et moi, tous les deux auprès du feu à contempler dans un silence que seul le murmure de la combustion rompait, la danse des flammes composant une harmonie de teintes chaleureuses, tantôt bleues, oranges et rouges dans l’âtre protecteur. Plus que tout, j’aimais et je chérissais ces instants tout à la fois figés et éphémères dans l’intimité du Cantou. Mon pépé, c’est ainsi que je le nommais, après avoir débarrassé la table du dîner me disait toujours : « Allons mon petit, va donc profiter du …

D’ailleurs c’est ici ou la dualité de l’être – 6/6

  Scène 6   PATTE FOLLE – (Des coulisses.) Ça fait deux jours que je n’entends rien, plus de musique, plus rien… Pourvu que je n’arrive pas trop tard. (Il rentre sur le plateau et s’assied à la place de Main à la retourne.) Mais pourquoi tu ne m’as pas attendu ? D’autant que j’avais une bonne nouvelle avec moi. Tu te rappelles de la question en suspens qui me bloquait sur place, m’empêchant de rentrer ? Tu te rappelles de ma fermière ? Eh bien elle arrive, elle est là demain ou après-demain. Elle est venue pour ne jamais repartir. Main à …

D’ailleurs c’est ici ou la dualité de l’être – 5/6

Scène 5 Éclairage sur celui qui parle. PATTE FOLLE – C’est bien la première fois que je prends la route sans conviction. De travailler pour gagner sa vie, ça aide. J’ai l’impression de partir comme si j’allais faire un pèlerinage en tournant le dos à Saint-Jacques-de-Compostelle, alors que je vais dans le nord creuser au plus profond de ma mine, dans les dédales de ma raison d’être. La route est longue. Et vendre des parapluies sous la pluie, quelle drôle d’idée. Allez, je marche et j’accélère le pas sinon je me couche sur le bas côté et j’attends l’été pour …

D’ailleurs c’est ici ou la dualité de l’être – 4/6

Scène 4  A sa place, Main à la retourne joue des airs de danse à l’accordéon. Entre Patte folle.  PATTE FOLLE – Mais c’est qu’il arriverait même à me faire danser cet animal ! Alors là, tu m’épates.  MAIN A LA RETOURNE – (S’arrêtant de jouer.) Et voilà le travail ! Mon vieux cette fois, c’est parti. Je joue, et pas que pour moi, j’ai un public ; une nouvelle vie, je n’en crois pas mes yeux. Pour tout te dire je me sens un autre homme et tout ça, grâce à toi.  PATTE FOLLE – Grâce à moi… Celle-là, c’est la meilleure ! …

D’ailleurs c’est ici ou la dualité de l’être – 3/6

Scène 3   Lumière sur Main à la retourne qui joue du diato, qui chante et qui joue en chantant… MAIN A LA RETOURNE – La musique lorsqu’elle est jouée, c’est pareil pour le chant, on croit que finie la résonance des sons elle s’efface de l’air et de la mémoire, tombe sur nos godasses et roule dans le caniveau en de microscopiques nuées. Eh bien pas du tout. Ce n’est pas ce qui se passe. La musique c’est comme la peinture ou la sculpture, elle reste suspendue dans l’air, accrochée aux arbres, contre les herbes, les pierres, et elle …

D’ailleurs c’est ici ou la dualité de l’être – 2/6

Scène 2 Patte folle déboule dans le lieu où il a laissé son compagnon avant son départ pour le trimard. PATTE FOLLE – Oh ! Main à la retourne, oh ! oh ! Si les monolithes se mettent à marcher, il ne me reste qu’à trotter sur la tête. A moins qu’il soit passé sous terre à force de stagnation. Serais-tu là dispersé dans la poussière du chemin, dans les herbes du talus ? Oh ! La Retourne ! Un signe avant que je m’étonne de tant d’imprévu. MAIN A LA RETOURNE – Arrête de brailler, que tu déranges la nature, du moins celle-là  et moi, …