Date / Heure
samedi 24 septembre 2016
19 h 00
Emplacement
Eglise Saint Merry - Paris
76 rue de la Verrerie
75004 Paris
Nuit de Noce en collaboration avec le Sonic Protest et festival Crak.
Avec au Programme :
Toad, Pierre-Vincent Fortunier, cornemuse béchonnet 11 pouces, violon ; Yann Gourdon, vielle à roue, boîte à bourdons, pieds ; Guilhem Lacroux, guitare, lap steel.
L’envie commune d’explorer les collectages des monts d’Auvergne et du Limousin et les particularités sonores de ces musiques est la préoccupation de Toad. Ces musiciens questionnent la standardisation des modes musicaux actuels en exploitant pleinement la richesse des timbres de leurs instruments. La question de l’électrification et de l’amplification de ces musiques est un enjeu qui nécessite un véritable travail de sonorisation. Très attaché à la danse, Toad mène un bal sauvage loin d’un son aseptisé.
La Baracande, Basile Brémaud, chant ; Pierre-Vincent Fortunier, cornemuse béchonnet 11 pouces, violon ; Yann Gourdon, vielle à roue, boîte à bourdons, Guilhem Lacroux, guitare, lap steel.
La Baracande c’est la rencontre entre les musiciens de TOAD et Basile Brémaud autour du répertoire de Virginie Granouillet dite La Baracande, chanteuse collectée par Jean Dumas dans les années 1950/60.
Ces musiciens abordent frontalement une des questions fondamentales présente dans les traditions musicales du centre France qu’est la corrélation entre le Son/Timbre et la Cadence, et comment ces deux notions s’organisent pour générer ce que l’on nomme Mélodie. Ce qui les a frappé à l’écoute de Virginie Granouillet, c’est la présence immédiate de sa voix et la tension dramatique qu’elle engage. Ici, il est question de musique à écouter, musique narrative qui ne s’adresse pas à la danse mais bien à un auditeur.
Duo PuechGourdon, Jacques Puech, cabrette & chant ; Yann Gourdon, vielle à roue.
Musique d’Auvergne et du Limousin.
Violoneuses, Perrine Bourel, violon, violon grave, chant ; Mana Serrano, violon, violon grave, chant.
J’ai toujours aimé écouter de la musique en conduisant et être éblouie par le soleil. Le temps du concert, Mana Serrano et Perrine Bourel font défiler les paysages. Ces deux joueuses de violons puisent dans les paysages musicaux archaïques des Alpes du sud et du Massif Central et fabriquent une matière brute et poétique.
Duo Gourdon Mauchand, Stéphane Mauchand, cornemuses 16p, 20 & 23p ; Yann Gourdon, vielle à roue.
Musique du Centre France.
Flux, Yvan Etienne, vielle à roue, électronique ; Clément Gauthier, chabrette, tambourin à cordes, chant ; Jacques Puech, cabrette, chant ; Basile Brémaud, violon ; Yann Gourdon, vielle à roue, boîte à bourdons.
FLUX est un projet du collectif La Nòvia qui souhaite questionner et explorer des similitudes esthétiques et acoustiques inhérentes aux musiques traditionnelles du Massif Central et aux musiques contemporaines. Dès le dix-neuvième siècle des compositeurs1 issus des musiques occidentales dites savantes ont reconsidéré les musiques traditionnelles dont ils ont largement été influencés. S’attachant premièrement aux formes rythmiques et mélodiques, il faut attendre les années 60 pour que des musiciens intègrent dans leurs recherches des spécificités constitutives des musiques traditionnelles. Dans les musiques répétitives, de tons soutenus (à bourdons), microtonales ou expérimentales développées depuis cette période, sont présentes des similitudes formelles, timbrales et acoustiques2 rapprochant ces deux champs de recherches.
En s’inscrivant dans une approche non hiérarchique des styles, ces compositeurs ont développé une circulation des répertoires qui ont aussi une influence notoire sur l’approche contemporaine des musiques traditionnelles. Malgré ces divers échanges formels et esthétiques, ces compositions ont rarement fait appel à l’organologie liée aux musiques traditionnelles. En effet, des instruments comme la vielle à roue, les cornemuses (chabrette, cabrette…) mais aussi les attributs du chant et du violon traditionnel n’ont pas été réellement considérés et utilisés dans ces répertoires.
Possédant des registres sonores particuliers, enclins aux pratiques musicales expérimentales contemporaines, nous souhaitons, dans le projet FLUX, étudier, réinvestir et interpréter des compositions issues de ces répertoires contemporains avec des instruments généralement utilisés dans les musiques traditionnelles.
1- Erik Satie avec les musiques médiévales et tziganes ; Claude Debussy avec les gamelans de Bali ; Charles Ives avec les fanfares ; La Monte Young et Terry Riley avec les musiques d’Inde du nord ; Angus Mac Lise avec les percussions des musiques traditionnelles de France, d’Asie mineure, d’Inde et du Maghreb ; Henry Flynt avec le hillbilly américain et la musique indienne et amérindienne ; Steve Reich avec les musiques traditionnelles juives et africaines…
2- Grâce aux collectages des musiques traditionnelles du monde, à la redécouverte des musiques médiévales, aux échanges internationaux des savoirs ainsi qu’à l’arrivée des organologies électroniques (magnétophone, synthétiseur) ont a pu constater, tout au long du vingtième siècle, un regain et un développement pour des formes musicales alors délaissées. Des musiciens contemporains ont alors focalisé leurs recherches sur l’utilisation du bourdon (ton soutenu), des répétitions déphasées, de la microtonalité. Ces recherches ont aussi interrogé des phénomènes sonores et acoustiques indissociables de ces pratiques comme la multiphonie, les effets psycho-acoustiques, les émissions oto-acoustiques, les partiels complexes / harmoniques et inharmoniques. La dimension opérative et les particularités de ces pratiques ont aussi eu un impact social et ontologique sur l’appréhension de l’écoute et de l’acoustique.
La Cleda, Basile Brémaud, violon & chant ; Matèu Baudoin, violon, tambourin à cordes, pandero & chant ; Yann Gourdon, vielle à roue ; Nicolas Rouzier, chabrette & chant.
La Cleda est un ancien séchoir à châtaignes, le lieu où on enfumait pour conserver. Aujourd’hui désaffecté, ce bâtiment à changé de vocation : nous l’avons investi comme refuge, comme abri pour élaborer notre discours musical.Venus du Béarn, de l’Auvergne, du Limousin et des Cévennes, ce lieu nous a servi de point de ralliement pour unir nos expressions. Au delà des identités formelles de nos musiques, c’est le rapport que nous entretenons à celles-ci qui fonde notre communauté musicale. Nous nous engageons à exprimer toute l’intensité poétique et sonore présente dans la matière musicale traditionnelle.
Jéricho, Clément Gauthier, chant, chabrette, ttun ttun ; Jacques Puech, chant, cabrette ; Antoine Cognet, banjo ; Yann Gourdon, vielle à roue, boîte à bourdons.
À partir des répertoires musicaux profanes et de dévotion d’occitanie, la musique de Jéricho se constitue comme un Oratorio populaire dans lequel corps et voix sont mis en mouvement. Le son brut y est perçu comme un préalable, à partir duquel nous imaginons les chemins qui amènent la rencontre du chant (non mesuré) avec des motifs mélodiques cadencés, créant ainsi un espace vierge offert à l’auditeur.
Faune, Jacques Puech, chant, glass harmonica & cabrette ; Guilhem Lacroux, guitare, lap steel & pédalier basse.
À travers un répertoire de chansons du Cantal, Guilhem Lacroux et Jacques Puech explorent les espaces acoustiques du bourdon au moyen d’un ensemble instrumental rare et étonnant qui révèle des textes tant en français qu’en occitan.
Le Verdouble, Yvan Etienne, vielle à roue ; Yann Gourdon, vielle à roue.
Yvan Etienne et Yann Gourdon questionnent les temps de l’écoute et les états induis par ces paramètres.
Ni composé, ni improvisé, juste régi par un processus, leur travail sonore ne se veut que les résultats des phénomènes inhérents au processus lancé.
Tarifs : 12 € – 10 € (abonnés) – 8 € (étudiant-RSA)
Rens : Elodie Ortega, 04 71 09 32 29, novia43@gmail.com
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