François Arbon : Synthétiseurs, samples, programmation, saxo
Romain « Wilton » Maurel : voix, violons, bouzouki
Catherine Paris : voix, accordéon diatonique
un concert à textes d’une heure
qui mêle écriture poétique et poésie sonore,
musique électronique et art populaire, groove à 3 temps des vallées d’Auvergne, punk pop bourbonnaise et circuit bending…
à la poursuite d’Ernest Motaillas,
pélerin looser et beatnik avant l’heure,
piégé par les méandres de la Sioule.
Sioule & Soul : le chant de la terre
Trois musiciens, un thème : La Sioule. Pourquoi prendre une rivière comme thème d’une rencontre musicale ? Sans doute parce que l’aspect géographique de cette création s’inscrit dans une réflexion sur la place de l’être humain sur Terre; sa présence au monde, et sa pratique culturelle au sein d’un territoire donné, à savoir l’exploitation des ressources in situ pour laisser plus libre cours au développement d’un imaginaire contemporain, voire même d’un décorum musico-mythologique d’avant garde… Pour fabriquer l’avenir quoi de plus sûr que les pierres qui surent traverser tous les âges ? Quoi de plus fédérateur que le ciment même de l’humanité, fait de traditions, d’oralités, de métissage et d’inventions toujours plus folles… C’est avec ces matériaux que Catherine Paris, héritière des arts et traditions populaires du Bourbonnais car appartenant à la troisième génération de passeurs de patrimoine musical dans sa famille, et Romain Maurel dit « Wilton », poète new age et jeune fruit des Combrailles toujours aussi musicales; décidèrent de bâtir un pont entre les cultures légendaires et rivales du bourbonnais et de l’auvergne.
Haut les coeurs sur le Pont de Menat ! Il est venu le temps de faire la lumière sur ces trafics de mémoires longtemps oubliés. De faire éclater la vérité dans ce méli-mélo de fictions réelles et de réalités fictives ! Mais est-ce si simple ? Les évidences sont-elles bien là où on le suppose ? Une vérité en tout cas apparaît : c’est nous qui faisons le Monde…
L’histoire ne dira pas, de la trois temps auvergnate ou de la deux temps bourbonnaise, laquelle est la plus ancienne, laquelle est la plus moderne… Au contraire, notre histoire à nous raconte la bourrée à cinq temps, seule vraie danse de la Sioule; née peut-être de la rencontre avec les musiques électroniques de François Arbon et de ses synthétiseurs analogiques; qui tissent tout le long de ce tour de chant d’ineffables dentelles rythmiques et harmoniques, solide châssis de tous les détours interprétatifs, vocaux ou instrumentaux. Ce groove enivrant dit l’universalité des cultures de pays et leur capacité à transcender les modes et les genres. Avec le sampling et la Musique Assistée par Ordinateur, François Arbon fait un pas de plus : vent qui s’engouffre dans les gorges, bouillons et clapotis, échos du torrent sur les versants et percussions sur le viaduc des Fades participent à la restitution d’un véritable atlas sonore. Visiter toutes les couleurs de la Sioule est l’ambition du spectacle : quelle en est l’âme ? Est-elle dangereuse, tendre, vive, nonchalante, d’où part-elle, où va-telle… A partir d’un corpus de chansons traditionnelles collectées dans l’Allier, dans le Puy-De-Dôme et en Haute-Loire, un langage de la Sioule s’écrit, avec son riche vocabulaire, ses nuances et ses registres contrastés. Pèle-mêle, on trouve dans les chansons à rivière : des scènes d’amour, des scènes de crimes, de grands départs à l’aventure ou des retours au bercail. La rivière, c’est le train des folksingers américains : il s’y passe tout ce qui ne peut s’y passer ailleurs, faute de frontières.
Synopsis, méandres et intentions
Ernest Motaillas, l’Homme qui voulait voir. Il n’y a pas si longtemps que ça, Ernest Motaillas, ethno-naturaliste, fou de nature, coeur sensible et insatiable découvreur, et alors en route pour Saint-Jacques de Compostelle, se perdit dans le bocage Bourbonnais. Seule solution pour lui : suivre le cours sinueux de la Sioule. Par chance, il nota scrupuleusement chaque étape de son voyage synesthésique sur un petit cahier. Son carnet de voyage, document unique et précieux, foisonne d’éléments indispensables à la justification de la thèse que nous partageons : Alors que l’homme, lui, marche, d’un point A à un point B, la rivière, elle, danse. A force d’observations détaillées, Ernest Motaillas circonscrivit les bases de ce qui nous servira pour préciser la description de la danse de la Sioule : figures de quadrettes de libellules, ellipses de loutres, pas latéraux arrières de saumons ou frappés de vaches. Appuyé sur son bourdon on le voit volontiers scruter avec avidité le rythme des saisons et la rondeur des jours qui s’écoulent comme la rivière du contrebas. Son travail, tout comme le nôtre, ne consiste finalement qu’à ouvrir des fenêtres sur les paysages qui se déploient autour de nous; en y laissant entrer les vents de tous caps. Le chemin qui devenait Sioule. Ce personnage témoin, fil rouge du récit, nous permet d’intégrer au contenu poétique du spectacle la dimension de « road movie » presque initiatique pour un homme qui, au fond de lui même, ne comprend pas le mouvement de la Sioule car il ne sait ni d’où il vient, ni où il va : sa grande quête consistera à déterminer dans quel sens va le courant de la Sioule. Au bout de sa quête il comprendra que la solution se trouve dans sa recherche même : c’est le fait de voyager, de marcher, de fouler plaines et montagnes qui finit par nous montrer que l’on est de quelque part. Ainsi, son chemin devient Sioule… Et la musique aussi !
Equipe artistique
François& Arbon est un musicien autodidacte né en 1970. Après des débuts comme batteur et bassiste, il devient réparateur d’instruments à vents, activité qu’il pratiqua de 2000 à 2010. Ses participations au Trio Patrick Bouffard, au Patrick Bouffard Transept et au groupe Domino (musique!trad /!fusion) préciseront son engouement pour le saxophone basse qu’il utilise aujourd’hui !au service de divers styles musicaux.
Romain « Wilton »& Maurel& est tombé dans marmite des musiques!traditionnelles à l’âge de 6 ans chez Les Brayauds! (CDMDT63). Il y apprend le violon, s’éveille aux chants, aux danses et aux récits du patrimoine local. Après une longue macération au sein de l’association, son expérience de musicien de bal se poursuit en duo avec son frère “Raphnin (accordéons! diatoniques), parallèlement à l’écriture et l’interprétation du conte musical “Le Jour Où Les Poules Eurent des Dents” dont ils ont monté les tréteaux en une douzaine d’occasions. A 16 ans sa rencontre avec André Ricros le convainc de mettre son goût prononcé pour l’écriture au service!de la!musique.
Catherine Paris est une chanteuse singulière dans le paysage des nouvelles musiques traditionnelles. Baignée toute sa jeunesse dans l’univers des arts et traditions populaires du Bourbonnais, au sein de La Chavannée, elle enregistre ses premières chansons avec le groupe à l’âge de 12 ans. Diverses expériences discographiques aux côtés de son père Frédéric Paris, d’Alain Gibert, de Steve Waring ou encore du conteur Daniel Coste l’emmèneront à pratiquer le chant spécialement pour le jeune public.
L’association « CieMaurel & Frères » a pour objet de venir en aide et de promouvoir les activités artistiques de se membres fondateurs, Raphaël « Raphnin » Maurel et Romain « Wilton » Maurel; où la création artistique repose à la fois sur le réinvestissement du patrimoine immatériel culturel de l’ère Puy de Dôme- Allier, et sur le travail d’écriture en lien avec ce territoire, passant par l’expérimentation et la construction de passerelle entre différents styles musicaux et formes de spectacle vivant (chanson française, danse contemporaine, musique électronique,théâtre…).
Plus généralement, la compagnie s’attache à!investir les musiques traditionnelles (classées »musiques actuelles » lors des Assises de Ris Orangis en 1981) pour faire du territoire auvergnat un laboratoire de création, d’innovation artistique fort de son terreau culturel unique.
Maurel-freres.e-monsite.com
Banson
63460!Combronde
Romain « Wilton » Maurel : wiltondescombrailles@gmail.com
Raphaël « Raphnin » Maurel : raphnin@orange.fr