Cette mazurka sans titre est jouée par Alfred Rochon, enregistré par Eric Cousteix dans les années 1980 à Aulnat, commune de Bagnols dans le canton de La Tour d’Auvergne.
Joué avec beaucoup de cadence, ce morceau recèle quelques particularités intéressantes, à la fois typiques du jeu de violon en Artense, mais aussi représentatives de la façon de penser la musique dans le Massif Central.
Alfred Rochon se repère d’un point de vue dynamique aux quelques appuis ponctuant le morceau (notes soulignées _ ). Ce sont ces notes-là que le musicien vise, parfois soumises à la technique des doubles cordes (deux notes à la fois). La mélodie est très découpée par un rythme un peu boîteux, spécifique à la mazurka : il s’agit de formules rythmiques basées sur une alternance de notes longues et courtes (que nous avons notée croche pointée, double croche).
Mais d’autres éléments viennent assouplir la ligne mélodique, en particulier les ornements (transcrits en petites notes) et les trilles (tr). Mais l’entraînement de la cadence se fait sentir dans les notes tenues : elles sont soit appuyées et jouées en doubles cordes, soit écourtées à l’aide d’une note morte (notée x) : il s’agit d’une note dont on n’entend pas le son, mais la qualité percussive.
Ajoutons à cela deux notes basses dans la gamme, dont nous avons exagéré l’altération (fa bécarre et Sib bémol), mais qui donne une couleur servant pleinement la dynamique de cet air à danser.
Allez ! à vos instruments !
E. Desgrugillers
bonjour,
une question plus générale, avez-vous dans vos archives, des partitions pour chant choral à quatre voix ? avec éventuellement un enregistrement sonore, bien cordialement, FL