Les deuxièmes Rencontres du patrimoine culturel immatériel ont illustré le potentiel du PCI pour le développement des territoires. A son issue, les organisateurs de ces Rencontres encouragent vivement les élus et les acteurs à s’engager de façon volontaire dans la mise en œuvre concrète de l’inventaire, de la revitalisation et de la sauvegarde de ce patrimoine.
Parler de PCI c’est à la fois s’intéresser à du patrimoine vivant et en même temps se lancer dans la co construction d’une politique publique entre pouvoirs publics et société civile.
Pour avancer concrètement sur ce sujet, l’AMTA a annoncé la création d’un conseil régional du Patrimoine culturel immatériel en Auvergne.
Cette expérimentation régionale doit être exemplaire en terme de contenus et en terme de méthodologie. Et la FAMDT s’est engagée à relayer les expériences et les projets menés en Auvergne au ministère de la culture. Nous sommes en effet convaincus qu’une politique du PCI n’est pas d’abord un projet d’experts auquel serait associée la société civile mais un projet de société mis en mouvement par la société civile.
Les 2èmes Rencontres nationales du Patrimoine Culturel Immatériel ont réuni les 27 et 28 novembre 2009 à Clermont-Ferrand, une centaine d’acteurs associatifs, de professionnels, d’élus, d’étudiants et de chercheurs.
Cette fréquentation en Auvergne est un succès, à l’image du succès que remporte le concept du patrimoine culturel immatériel dans le monde entier. En effet en moins de 3 ans, plus d’une centaine de pays dans le monde a adhéré à cette convention internationale de l’UNESCO. La France, rappelons-le, y a adhéré en 2006 à travers un vote unanime des parlementaires français.
De quelle façon, les traditions et expressions orales, les arts du spectacle, les pratiques sociales, rituels et événements festif, les connaissances et pratiques concernant la nature et l’univers, les savoir-faire liés à l’artisanat traditionnel qui donnent aux habitants d’un territoire un sentiment d’identité et de continuité dans l’histoire peuvent servir au développement durable de ces territoires ?
Ils ont surtout souligné que le PCI implique une façon nouvelle de travailler sur la question du patrimoine car s’agissant de patrimoine vivant, elle ne peut se faire qu’avec l’implication des « communautés » et des personnes qui portent ces savoirs et ces pratiques.
Les participants ont échangé sur les risques de fossilisation, de dysneylandisation, de spectacularisation, de normalisation… du PCI, mais aussi sur les plus values potentielles de la prise en compte des savoirs populaires pour le lien social, le développement d’une économie solidaire, la qualité de vie et l’image extérieure de ces territoires.
Les liens entre le PCI, la Convention sur la diversité culturelle et le développement durable ont été mis en exergue. La convergence des valeurs, des objectifs et des méthodes de mise en œuvre des projets des Parcs naturels et de l’Agenda 21 de la culture ont été soulignés et cette question méritera d’être creusée de façon plus approfondie.
Vous trouverez sur le site www.famdt.com, tous les liens vers les textes de références
Pour l’Association Nationale Culture et Tradition, l’Agence des Musiques des Territoires d’Auvergne, et la Fédération des Associations de Musiques et Danses Traditionnelles,
Clermont Ferrand, le 28 novembre 2009,