« C’est en 1949, qu’un soir de fin d’été où nous étions en vacances à Figeac, mes parents m’ont emmené voir le spectacle donné dans le cadre d’une foire-exposition par « la Bourrée de Paris » avec Martin Cayla… C’est ce soir-là que s’est éveillé mon intérêt pour la cabrette ; je revois encore Martin Cayla jouant en solo, un pied de rechange passé dans la ceinture… et le son de sa cabrette me plaisait beaucoup. »
C’est José Roux lui même qui en une vingtaine de pages déroule ses souvenirs et son itinéraire de musicien dans le livret qui accompagne le C.D de 31 titres.
Né entre les deux guerres, José Roux se retrouve dans une charnière délicate entre oralité et écriture, entre musique de cabrette issue du XIX°s et celle ayant cours en ce début de XXI°s.
Cet être atypique fait de musiques de traditions orales et de musiques savantes est sûrement le précurseur de ce que devront être les musiciens traditionnels de demain.
Son intérêt pour la « modernité » et l’importance qu’il donne à ce qu’on lui a transmis en font un artiste de son temps placé au cœur du débat qui traverse le microcosme des musiques traditionnelles.
Avec José Roux, nous avons la chance de rencontrer un musicien dont le vécu et la culture en font un personnage incontournable pour comprendre l’histoire de la cabrette.
L’Agence des Musiques Traditionnelles (A.M.T.A) et le Musée des musiques populaires de Montluçon a qui José Roux a confié sa collection de cabrettes se sont associés pour produire cette publication.