Chaque fois qu’il se produit The Frères Maurel Variety Show fait un tabac !
Les deux frères bien connus de nos services se sont acoquinés avec une bande d’artistes tout aussi inspirés et « foutraques » qu’eux, c’est dire si leur prestation est porteuse de bonne humeur. On peut danser, mais on peut aussi se laisser embarquer par les histoires de « Wilton », Romain Maurel. Chacun fait comme il le souhaite lors de ce spectacle de « punk géo-poétique » …
The Maurel Variety show c’est 5 musiciens sur scène:
Romain Maurel (Wilton) : voix, violon
Raphaël Maurel (Raphnin) : Accordéon
Rémy Villeneuve (Minou) : guitares,
Pierre Yves Clémot (Clémo) : basse, clavier
et François Arbon (l’Plombier) : batterie
et un technicien son : Léo Pétoin
Pourquoi ce nom ?
Wilton : Parce que c’est un show de variétés !
C’est un bal à partir de musiques traditionnelles qui, par le récit et avec des chansons aux ambiances quelque fois rock, country ou vent des îles… se cristallisent autour de l’histoire du premier punk des Combrailles.
C’est grâce à ses pérégrinations que l’on traverse des univers différents ?
Ce n’est pas explicitement dit mais oui, car on passe en revue ce qui s’est passé dans la vie d’Etienne Pomeyrol dit « Léon » qui a voulu faire venir les Rolling stones à St Georges de Mons. Comme ils ne sont jamais venus, il a dû se débrouiller tout seul en fabriquant une guitare avec le bois d’une mangeoire. Ensuite, il a lui-même fait des concerts et c’est à ce moment là qu’est apparu le style trad-punk des Combrailles.
Ah, les Combrailles !
Wilton : En fait, à la Cie Maurel, on a jamais fait que de raconter des histoires sur les Combrailles, un univers poétique que je partage avec mon frère. Raphnin s’occupe de la poésie sonore, instrumentale et moi de la poésie des mots.
Raphnin : On se partage le travail, je m’occupe du service technique du soufflet et lui du service technique de l’imaginaire.
Rémy, ce n’est pas trop difficile d’entrer dans cette connivence ?
Rémy : Nous sommes des copains de longue date, nous connaissons leur univers depuis longtemps, on a tous plus ou moins contribué à leurs précédents CD, nous avons même des formations communes *, alors forcément lorsqu’ils nous ont invité à monter un projet avec eux, on a dit oui.
Dans cette formule, ils ont proposé que je joue de la guitare, que Clémot soit à la basse et François à la batterie. Bien que ça ne soient pas nos instruments « premiers » on a tous dit oui !
Raphnin : Eux aussi, ils sont un peu habités !
Wilton : Nous avons fait le choix de ces instruments car nous voulions une formation plus conséquente que notre duo tout terrain habituel. Nous recherchons à faire vivre une formule plus populaire, plus énergique et ouverte à des styles plus électriques.
Raphnin : Notre duo nous paraît quelque fois trop sage, ça manque de matière, d’épaisseur.
Wilton : Et comme on ne voulait pas d’un backing band standard avec un guitariste, un bassiste et un batteur qui auraient sagement suivi notre musique, on a plutôt pensé à nos copains, dont ce n’était pas les instruments de prédilection mais qui partageaient notre folie et un certain « hétéroclisme » de la pratique musicale… des « polio-instrumentistes » comme dit François.
Rémy : je fais de la guitare depuis une dizaine d’années pour épater les filles…c’est un instrument auquel je suis attaché mais là, pour ce projet, il a vraiment fallu que je me mette au travail. C’est différent de faire de la guitare pour son plaisir et d’en jouer dans un groupe.
Concernant Clémot, il n’avait jamais fait de basse mais c’est un bon musicien qui n’a pas trop de problème avec les nouveaux instruments. Faire de la basse ne lui a pas posé de problème car il pense la musique par la ligne de basses.
Raphnin : En plus c’est le seul dans le groupe qui n’est pas stressé, quoi qu’il arrive…il n’est jamais inquiet, ça fait du bien !
Wilton : Quant à François, il a pratiqué toutes les musiques possibles –des meilleures au pire- et ce n’est sûrement pas fini ! Il est toujours partant pour de nouvelles aventures. Il a une grande capacité à s’adapter et c’est pour cela que nous lui avons demandé de jouer de la batterie à lui, et pas à un batteur qui n’aurait fait que du rock, ou quelqu’un qui viendrait du trad et qui se mettrait à la batterie pour rigoler.
Ce sont des musiciens qui ont tous une écoute particulière, ils sont tous dans le multiculturalisme.
Rémy : Clémot est arrivé à la musique trad depuis peu de temps par Louis Jacques, rencontré à la fac, avec lequel nous formons le trio Radical Strapontin**. Au départ c’était un groupe de copains qui s’amusent, mais lorsque Clémot découvert La Chavannée, cela l’a amené à reconsidérer son point de vue sur les musiques trad qu’il connaissait mal, et depuis il s’intéresse de très prés à ces musiques.
Raphnin : Dans ses différentes formations, ses apports sont très intéressants harmoniquement, il a une excellente culture pop, classique et de variété.
Wilton : N’empêche que tout ça était un petit peu risqué quand même…mais , justement, le fait qu’on ne parte de rien, qu’il faille beaucoup travailler (en rigolant !) nous a beaucoup stimulés.
Raphnin : Pour moi tout n’a pas été aussi simple, au début j’étais reticent. Je ressentais moi aussi ce manque de matière dans le duo, mais l’idée d’avoir une basse/batterie derrière moi pour faire des trucs qui était de mon ressort jusqu’à présent…me contrariait. Mais je voulais bien faire avec eux car je savais que ça le ferait ! C’est le casting qui a levé la réticence.
Wilton : Il faut préciser que cette formule n’est pas une simple extension du duo, c’est un groupe qui est pensé pour jouer dans des contextes divers, ouverts à toutes les musiques, cet été nous avons des dates dans des festivals trad mais aussi dans des fêtes de village, des cafés … La façon dont on tourne les morceaux peut déconcerter le public des musiques trad, mais pour moi je trouve que ça enrichie le domaine et que ça participe à la diversité des propositions. C’est notre musique, nous faisons des textes qui parlent de notre vie et de notre territoire. C’est ce qui nous anime et on se fait vraiment plaisir.
Pourrait-on dire en conclusion que cette énergique et originale formation fonctionne car elle est composée de gens qui s’apprécient et qui sont complémentaires ?
Raphnin : oui, mais à la base aussi il y a le vin de noix !
(Pour comprendre il faut savoir que tous les deux ans, les deux frères se livrent à une production variant entre cinquante et cent litres de vin de noix destinés au partage entre amis !)
Retrouvez les cet été
Samedi 25 et dimanche 26 juillet à Embraud pour la fête des Chavans
Mercredi 29 juillet à l’Auberge du Civadoux à Sauxillanges
Jeudi 30 juillet- Jeudis du Pressoir à Billom
Jeudi 27 août au Chapelier Toqué à Clermont Ferrand
Vendredi 28 août à la fête patronale de St amant Roche Savine (à confirmer)
5 septembre 2015 à la fête d’ETC Art à Clermont-Ferrand
5 décembre au Gamounet à St Bonnet Près Riom pour l’anniversaire de la Cie Maurel
Contact : Cie Maurel & Frères. Banson. 63460 Combronde
WWW.MAURELFRERES.COM
*Rémy Villeneuve & Raphnin Maurel jouent dans Patrick Bouffard en trio
** Radical strapontin : Rémy Villeneuve : Cornemuses, Clarinettes, Louis Jacques : Cornemuses, Ukulélés, Pierre-Yves Clémot : Claviers, Léo Pétoin : son, technique.