« Tout le Monde Peut se Tromper », un titre diablement universel et évocateur qui résonne bien lorsqu’on connaît Dominique Hiberty, qui en est l’auteur et l’interprète. C’est bien l’humilité et la générosité qui caractérisent celui qui a à son actif l’organisation de 13 saisons culturelles, en tant que Vice-président du Pays de Cunlhat chargé de la Culture ! D’ailleurs, c’est au contact des artistes qu’il accueille et côtoie à ces occasions qu’il a eu envie, à son tour, de monter sur scène. Sa passion ? Raconter des histoires. Et ça il l’a toujours fait !
« Quand on est instituteur comme moi, on est sur scène du matin au soir ! »
Ses diverses expériences professionnelles dans l’enseignement lui ont toujours permis d’entretenir son talent pour raconter des histoires et capter l’attention. Directeur d’un centre de classes de découvertes pour les jeunes durant cinq ans, il put rassembler un répertoire d’histoires et de chansons au fil du temps et bénéficier d’un public nouveau chaque semaine… « Je voyais des enfants de banlieue Parisienne arriver en traînant des pieds parce qu’on les coupait dans leur partie de foot, qui sont restés scotchés devant moi les yeux grand ouverts tout le long de la veillée».
Selon lui, ce sont ces moments de grâce, cette « communion troublante » entre le public et le récitant qui font la magie des histoires. Une magie qui renaît à chaque histoire, trait d’union entre tous les êtres humains comme il est raconté dans le spectacle.
Si Dominique ne croit plus que les loups se nourrissent de personnes âgées où que des parents puissent abandonner leurs enfants dans la forêt sans être inquiétés par les autorités, il croît encore fermement que les histoires sont en nous et qu’il n’y eut besoin de personne pour les inventer : un patrimoine inné en chaque homme, qui nous fait vibrer à mesure qu’on le transmet de génération en génération.
Devenir « Souffleur d’Histoires »
Un jour, une bande de copains, Lionel Zwenger (Directeur du Centre culturel « Le Bief » d’Ambert) en tête, lui parle sérieusement de ses envies de scène en l’encourageant à y monter. Dominique se lance alors à l’aventure entouré de Serge Moulin qui l’a mis en scène, Fred Bernard qui l’a mis en lumières, et Florian Allaire qui l’a mis … en confiance ! Ce travail à quatre a été crucial, lui permettant à la fois de s’assumer sous les projecteurs et de faire les bons choix. « Je ne suis ni conteur, ni acteur » précise-t-il, « je préfère le terme de souffleur d’histoires ». Souffleur, comme on souffle sur la braise pour raviver un grand feu. Nul besoin d’être un grand pyrotechnicien pour allumer le bon feu de cheminée devant lequel petits et grands restent des heures à regarder les flammes. C’est bien ce feu là qu’on perçoit dans les yeux de Dominique Hiberty quand il parle de sa passion, de grandes billes comme celles, piochées dans un bocal, qui symbolisent les histoires qu’il raconte sur scène. Un bocal de billes, une guitare, quelques éclairages et un peu de scénographie sont les ingrédients qui accompagnent les plats cuisinés par Dominique Hiberty.
Les histoires, ça trompe énormément
A mesure qu’il travaillait son spectacle, Dominique remarqua la récurrence d’une morale dans la plupart des textes : « Tout le monde peut se tromper ». Le thème est lancé, des aventures de Jean Sans Peur à une fable sur la deuxième guerre mondiale en passant par le récit d’un enfant souffre-douleur de ses camarades ou le portrait de sa grand-mère conteuse qui n’a jamais existée, les histoires du spectacle se retrouvent toutes autour de l’idée que les apparences sont souvent trompeuses. Entrecoupées de chansons conçues comme des respirations, toutes ces pièces sont cousues par le seul fil de la voix. Ce spectacle acoustique a d’ailleurs été joué à plusieurs reprises chez l’habitant, une formule que Dominique aime particulièrement même s’il aimerait jouer plus souvent en salles pour toucher un public plus large avec ses histoires… qui sont à tout le monde, puisque personne ne les a inventées !
Contact : dominique.hiberty@wanadoo.fr
Romain Maurel
Mes petites filles cherchent ´une petite boule de poils’ apprise à l’école mais ne la trouve pas dans Google