Les ateliers « Traces de Chanteurs » reprennent du service, au CROUS de Clermont-Ferrand, cette année avec Solange Panis. Nous avons rencontré Evelyne Ducrot, directrice du SUC (Service Universités Culture) de Clermont-Ferrand pour qu’elle nous en apprenne davantage sur cette proposition qui amène les étudiants à rencontrer le chant traditionnel.
Peux-tu nous présenter le SUC et ses missions ?
E.D. Le Service Universités Culture met en œuvre la politique culturelle de l’Université Clermont Auvergne : producteur et prescripteur, il organise des saisons culturelles composées de projets liés aux missions des établissements, dans une multiplicité de langages artistiques et culturels. Il est une interface, un lieu de passage de l’action à la réflexion sur l’art. Il participe à la transmission de savoirs spécifiques et à la formation citoyenne, ainsi qu’à l’émergence de nouveaux publics. Il permet une confrontation avec les œuvres à travers ses pratiques, ses manifestations publiques et par l’incitation à la fréquentation des lieux de spectacles. Il propose et encadre un engagement dans l’action artistique, en lien avec les partenaires culturels de la cité, et avec l’enseignement et la recherche. Il a vocation à être un lieu d’expérimentation, d’émergence et de valorisation des talents à travers les rencontres avec les professionnels, des résidences d’artistes, les ateliers de création, stages de découverte ou d’approfondissement, la sensibilisation, la médiation, l’accompagnement.
Il faut aussi préciser que l’histoire de l’institutionnalisation des musiques trad en Auvergne est faite de liens avec le SUC : dès le réseau des Musiciens Routiniers en 1982 puis longtemps avec l’AMTA…
E.D. Oui, il a notamment été co-organisateur des premières rencontres « De la recherche à la création » en 1984 et en a coédité les actes. Il a co-organisé les saisons de concerts de musiques traditionnelles et du monde à Clermont-Ferrand et Riom durant de nombreuses années. Il a porté un enseignement d’ethnomusicologie financé par le ministère de la Culture, durant 12 années, il a été la structure porteuse de la résidence en Auvergne d’Alain Savouret dans les années 90, et bien d’autres événements et réflexions communs… Personnellement, j’ai été membre du Conseil d’Administration de l’AMTA puis présidente jusqu’en 2002. J’ai contribué à la mise en place de nombreux partenariats, à la création des centres départementaux… Et au sein du SUC, je conçois et organise des ateliers ou stages, dont « Traces de chanteurs », pour proposer des pratiques à des publics mélangés, notamment pour permettre la découverte et la pratique de ces univers musicaux par les étudiants.
Les 26 et 27 Novembre, le SUC propose un stage de chant à danser au CROUS de Clermont-Ferrand, intitulé « Traces de Chanteurs ». Qu’est-ce qui a amené le SUC a l’organiser ?
E.D. Le constat avait été fait, il y a quelques années au sein du réseau des musiques trad’, qu’il y avait une nécessité de faire travailler le chant en général et le chant à danser en particulier, car si les pratiques instrumentales étaient assez bien répandues et rencontraient des jeunes, la pratique du chant était en retrait. Par ailleurs, pour que le SUC soit force de proposition de pratique de musiques traditionnelles auprès d’étudiants, débutants extérieurs, musiciens d’autres univers, ou chanteurs amateurs, le chant permet l’accueil de ces différents profils : chacun transporte son instrument en permanence. Le SUC a par ailleurs organisé plusieurs stages de danse dans le même esprit, très régulièrement depuis ces 30 dernières années. Traces de chanteurs permet à la fois une pratique de chant, un éclairage sur les répertoires et un regard historique, social, à partir des travaux de collectage et autres écoutes, échanges, participatifs.
Il est annoncé que les stagiaires pourront pratiquer lors du bal organisé par Bal O Centre le 3 Décembre : quels sont les enjeux de ce « passage à l’acte » ?
E.D. Il s’agit de la base des actions proposées par le SUC, quelque soit le langage : une pratique qui amène à une confrontation avec un public. Si le stage est fructueux, c’est très valorisant et cela apporte un plus significatif de faire danser d’autres personnes pour quelques airs.
Comment s’insrire ? Que faut-il réserver ?
Au SUC. Il faut vite suivre les indications de l’affiche et du site, du facebook.
https://culture.clermont-universite.fr/Traces-de-chanteurs