Elie, vous ne chantez plus. Vous êtes parti pour toujours au pays des chansons la semaine dernière, à Saint-Priest-des-« Chants » (sic).
Je ne vous ai pas connu de façon familière, hélas, mais je me permets de prendre la parole, car vos chansons représentent vraiment quelque chose. Je voulais vous en remercier. Comme d’autres passionnés de chanson, comme vous, elles m’ont frappé, ému, amusé! Votre amour de la chanson était exemplaire, je crois. Vous me l’aviez expliqué au téléphone, en me traduisant l’une d’elles. Ce n’était pas une traduction, c’était un vrai moment d’échange, cocasse, drôle, alors que nous ne nous connaissions pas.
Vous avez été rencontré, enregistré et publié par les amis des Brayauds et de l’AMTA pour qui vous gardiez toujours une pensée chaleureuse. Et j’ai eu la chance de pouvoir vous écouter malgré vous, quotidiennement, pendant mes séances de numérisation, et, j’avoue, j’ai beaucoup ri!
Vous étiez un éclat de rire!
Le travail a vite disparu pour laisser place au plaisir et à la vie, tant la vie qui se dégageait de vous, juste à travers vos chansons, était puissante. Sans y penser, je les ai apprises. Toutes. Plus exactement, elles se sont frayé d’elles-même un chemin dans ma mémoire.
Souvent, sans me prévenir, elles se mettent à chanter (et combien d’autres fois les ai-je entendues d’une ou d’un autre!). Vous voyez, Monsieur Panouillère, vous pouvez partir serein, vos chansons ne mourront jamais !
Un peu de vous s’est profondément gravé au creux de ceux qui vous ont croisé. En pensant à votre dernier départ, monsieur Elie Panouillère, je ne suis pas triste, un sourire se dessine sur mon visage, et j’ai une irrésistible envie de chanter !
Eric Desgrugillers