Nouveau spectacle de la Compagnie l’Auvergne Imaginée
Riom. Salle Dumoulin 20H30 le 14 janvier
Cébazat. Le Sémaphore. 20H30 le 16 janvier
Rencontre de L’Auvergne imaginée, l’ARFI et la compagnie Noa/Vincent Mantsoe
Au-dessus du monde
Comment raconter, partager, disséminer l’esprit de la bourrée, ce ciment de notre identité, socle culturel pour bâtir notre ouverture au monde ?
L’Auvergne Imaginée veut le faire partager en organisant sur scène la rencontre entre la tradition et la création contemporaine, entre l’ici et l’ailleurs.
Ingrédients :
- Une partition musicale de bourrées composées spécifiquement pour le projet
- Un orchestre où se retrouvent musiciens de culture traditionnelle et improvisateurs
- Un chorégraphe de danse contemporaine et de culture sud-africaine pour les accompagner.
Aux origines du projet : la bourrée
La bourrée est une musique à danser à part dans le registre des danses populaires traditionnelles, un étrange télescopage d’archaïsme et de modernité. C’est une danse très identifiée au Massif Central, qui ne se pratique pas en couple contrairement à la plupart des danses de bal : on est avec d’autres personnes mais on ne se touche pas. Et pour celle qui nous occupe, très ancrée dans le sud de l’Auvergne, elle se joue et se danse sur un rythme à trois temps.
Historiquement, elle se situe au croisement de danses populaires et de danses savantes ; sûrement issue de danses en lignes et du branle. Mais aussi de pratiques que les migrants auvergnats ont dû découvrir en Espagne. Ces croisements d’influences peuvent expliquer sa singularité et montrent à quel point la création est le fait de mélanges et de métissages souvent improbables.
L’esprit de la bourrée
La particularité de la bourrée n’est pas seulement dans sa forme, elle est aussi dans sa finalité, dans son essence-même. Certes, il s’agit, comme pour toute danse de bal, d’un rite social dont le but est l’échange, la rencontre, la séduction. Mais la bourrée véhicule quelque chose de plus. Le contact avec le sol est à la fois brutal et énergique comme le marteau sur l’enclume, vif et rapide comme pour chercher à flotter dans l’air. Les bons danseurs aspirent à une perte de la pesanteur, l’impression de se trouver au-dessus du sol.
Après une journée de labeur où le corps s’est noué, s’est réduit à une simple force de travail, le danseur se déploie jusqu’à atteindre, dans une sorte d’extase, le sentiment de plénitude, la sensation d’avoir trouvé sa place dans l’univers. Il plane au-dessus du monde.
La bourrée lui donne pour cela un formidable espace de liberté, à l’intérieur de codes très simples. Elle permet une inventivité sans limites, puisque le danseur n’est pas accolé à un autre corps. C’est une libération de l’être dans l’espace collectif.
Le projet a pour finalité de mettre en valeur l’esprit de la bourrée.
C’est pourquoi nous avons souhaité confronter cette forme particulière à une équipe artistique qui ne soit pas spécifiquement, pas entièrement investie de cette culture locale. Nous nous sommes plutôt attachés à provoquer la rencontre entre des artistes dont le parcours les prédispose à en saisir l’essence et à le traduire dans un geste artistique contemporain
La rencontre artistique
La musique du projet s’appuie sur une série d’airs de bourrées à trois temps imaginés par André Ricros. Un travail de sélection, d’assemblage, d’arrangement a abouti à l’écriture musicale du projet, une suite de morceaux d’ambiances et de styles différents. André Ricros et Clément Gibert ont collaborét à ce travail de composition.
L’orchestration rassemble autour d’eux des improvisateurs et une violoniste de culture plus traditionnelle, afin de faire le lien entre l’héritage et la modernité de la musique.
L’apport, fondamental, des musiciens de l’ARFI permet d’insuffler la liberté de ton, la distance voire l’irrespect par rapport à la tradition. La musique telle que la pratiquent les musiciens de l’ARFI (Association à la recherche d’un folklore imaginaire) n’est en elle-même pas loin de l’esprit de la bourrée.
Il ne s’agit donc pas non plus de danser la bourrée, danse sociale dont la présence sur scène n’aurait pas de sens pour le groupe. Issu d’une autre culture, attaché lui aussi à intégrer les traditions transmises par l’accumulation des générations à la création chorégraphique contemporaine, Vincent Mantsoe, chorégraphe sud-africain installé en Auvergne, la traduira dans son propre langage corporel.
Le spectacle se veut une véritable création collective, né des répétitions, de l’échange et du travail partagé qui a permis de trouver le sens de cette rencontre et les fondements de cette danse.
« Au-dessus du monde »est un spectacle tout public
Composition et textes André Ricros
Arrangements Clément Gibert
Chorégraphie Vincent Mantsoe
Avec
Vincent Mantsoe danse
Michel Barbier trombone
Eric Brochard contrebasse, voix
Clémence Cognet violon, voix
Clément Gibert saxophone alto, clarinette
Jacques Puech cabrette, chabretou, voix
André Ricros récit, voix
Christian Rollet batterie, percussions
Lumière Serge Damon
Son Magali Burdin
Production L’Auvergne imaginée
Coproduction : ARFI, Compagnie Noa, Service culturel, Mairie de Riom ;
Projet coproduit dans le cadre de l’appel à projet « Patrimoine culturel et identité territoriale : musiques et danses traditionnelles en Massif Central » mis en oeuvre par L’Adda / Scènes Croisées, l’Association Nationale Culture et Tradition, la Maison du Patrimoine Oral de Bourgogne, le Centre régional des Musiques Traditionnelles en Limousin, l’Institut d’Etudes Occitanes du Limousin, l’Agence des Musiques des Territoires d’Auvergne ; avec le soutien de la Datar Massif Central et les régions Auvergne, Bourgogne, Limousin et Languedoc-Roussillon
Et avec le soutien de : ministère de la Culture et de la Communication / DRAC Auvergne ; Conseil régional d’Auvergne ; Conseil général du Puy-de-Dôme ; Spedidam ; Adami ;
Remerciements à La Baie des singes à Cournon d’Auvergne et à Sémaphore, Cébazat.
L’Auvergne imaginée est conventionnée avec le ministère de la Culture et de la Communication / DRAC Auvergne
Contact production :
Marie-Pierre Demarty
T. 06 08 78 19 92 / mariepierredemarty@orange.fr
Contact diffusion :
Laëtitia Chaucesse
T. 06 60 20 86 75 / chaucesselaetitia@yahoo.fr